dimanche 11 avril 2010

la saison des pissenlits.


Méfie toi petit amour. Méfie des blessures que l'on ne guérit pas, de mes mains qui caressent, mais ont eu tellement froid. Méfie toi de ma peau, elle se souvient de tout, de ce qui est trop beau et n'appartiens qu'aux fous. Méfie toi du passé de ma mémoire immense. Méfie toi, tu sais je me souviens de tout. Méfie toi de mes peurs qui reviennent parfois. Méfie toi tu bonheur souvent il n'attend pas. Méfie toi de ces chaînes que l'on se met au cou. Méfie toi de ma peine et du temps qui s'en va. Méfie toi de moi car parfois ça m'abîme. Mon amour, écoute. Nous ne nous ressemblons pas. Tu le sais, je te l'ai dit. Toi, tu ne rougis pas, tu ne te caches pas derrière tes cheveux. Si tu me ressemblais je ne saurais que te haïr. Tu es différent de moi, plus fort et plus fière. Tu crois que je t'aime, mais tu as tort, ce n'est plus vraiment un choix mais un besoin. Alors parfois quand tout est trop rouge, trop salé, je joue à me convaincre que j'y arriverais seule, mais tu as trop souvent défroissé ma peau, démêlé mes cheveux. J'éprouve souvent la nuit, le besoin de me levée boire un peu d'eau pour me rassurer. Me dire que tu ne disparaitra pas sous ton drap. Me laisser toute petite et toute laide, tu sais j'ai peur de perdre ma liberté. Tu sais que je garde mes petits maux pour moi. Je dépends de toi. Je ne peux pas n'empêcher de douter de tout, de tout le monde et tout le temps, de voir le vice en chacun et d'aller de déceptions en déceptions. J'ai sans cesse besoin de preuve d'amour, pour ne pas douter tout le temps, une sorte de monnaie d'échange, pour me sentir aimée. Je suis celle là, celle qui peut cracher à la figure tout en aimant démesurément. Je suis cette fille qui pleurs la bouche ouverte, tellement elle crève à chaque larme versée. Alors oui j'ai besoin de me sentir aimée plus que n'aime et oui je sais d'où ça vient, ça vient de très loin. Apprends moi, et vis moi petit amour. L'abandon est ce qui m'effraie le plus.